Levivre

La mer son plat devant, les pieds boivent un café, l'horizon son soleil, de la chaleur enfin, son abrité réchauffe, réconforté déjà, l'être se prend ses semelles, et la longer la mer, fermer de plein ses yeux, la sentir respirer, ressentir son coeur battre, là son tout à côté, et en tout Là, Tellement,

l'air si doux de son calme, son petit désert en plage, l'oasis en son coeur, des breuvages se délicent, chaque respiration, un souffle délicat précieux, murmure des tendresses, c'est joli, ô comme c'est joli, ces instants merveilleux, de bien être Tellement, à se ravir du temps, à s'ouvrir ses quenottes, jouer avec le vent, la bise sur les joues, respirer à pleins  poumons, ou des petites inspirations, les nuages se promènent, laissent des trous de bleu, où le soleil se luit, dans la mer son amie.

Un foulard se noue pour aller se marcher la mer, se lacer les bottines, avant de gigoter les orteils dans les gouttes, bientôt, son vivement, en patience attendrie, l'hiver semble se plaire, à nous envelopper d'étoffes,

son ciel de mer.

Dans le petit jardin, dont j'ai enlevé les quelques mauvaises herbes, sur le gazon,

une bruyère ses généreux roses,

et quelques précieuses leurs rares, qui se savourent bien plus encore,

une jonquille, une tulipe rouge qui s'ouvre, quelques brins de myosotis bleus, discrets,

c'est tout,

il somnole, se repose encore, après les duretés de l'hiver, les luttes qui furent menées,

tel un guerrier contraint quand il aime la douceur,

mais des combats nécessaires,

quand il est question de vie,

la vie pour *levivre, reste ce qu'il a de plus précieux,

offrir de la vie, *levivre,

en attendant, le bois se laisse chuchoter, le jardin admirer dans sa simplicité et son petit mignon,

il dort encore, en haut, tout est paisible et calme, juste des cris d'oiseaux,

le soleil dans le bois sa lumière fend la brume, et les battements de mon coeur,

ils palpitent leurs douceurs quand il aime, mon coeur, la vie tout simplement, de me ressentir en vie.

Puis il brille un peu plus, se saisit du séjour, inonde, se ballade, et puis s'éteint encore,

la brume et le soleil se jouent du milieu de matinée

    Locqmariaquer

C'est beau la vie, dans ses beautés d'aimer...

Se faufiler entre les gouttes, est un joli travail, les bottes marchent vite dans le bourg ce midi, quelques courses là et là, des sourires, de la vie, c'est bon comme c'est bon,

et c'est fort bon aussi, et c'est un réel plaisir que cet amour ce soir à lui distribuer, à mon fils en autisme, quel bonheur son fort grand que d'aimer ses enfants, une fille hier soir, une autre avant hier, donner toute son écoute au téléphone charmant, qui permet que le lien dégouline pas en route,

être là son pas trop là, aimer quand elles appellent, leurs vies bien plus remplies que la mienne disponible, tellement et c'est fort bon.

Il ne faut pas rêver, on ne bouge pas les politiques, la grande Cause de l'autisme, c'est pour plus fort que moi,

alors mon humble sort, juste être auprès d'eux, ceux que je vois ce soir, à la conduite d'aquagym, et déjà un bout de mots, une aide, une écoute, c'est déjà tellement, pour leurs difficultés qu'il est bon d'embrasser et de s'agenouiller. L'être fragile, malage, âgé, handicapé, mérite de recevoir beaucoup, ce ne sera jamais assez pour tenter de compenser la santé qui n'est pas, pour se défendre, *levivre, son plus léger possible,sur cette terre dure.

Et puis véhiculer de vrai mon témoignage de notre vécu d'ici, et il fut comme il fut avec faiblesses et forces, dans la grâce du temps, qui connaît énergie et épuisement aussi.

Le bon le beau le lumineux, sauvent tellement de peurs, et je ne parle pas d'argent sa brillance assassine,

une petite bougie peut être une complice, l'amour en plein dedans en son âme paisible,

c'est Tellement bon, vraiment, de lire des offrandes, de lumières, de joies, quand certains sont *ensemble, ils le méritaient tant!

La vie décide c'est vrai, et ce qu'elle fait, est joli, Pâques sera Lumière, dans un bout de Morbihan.