Levivre

• Revenir dans sa vie d'Ici d'Ouest, prend un peu de temps, pour reposer son être, Là bas dans le Nord, la fille des parents et la mère de ses enfants, restent là bas du temps d'avant,
• la femme reprend sa place à l'Ouest, encore mère et fille, dans des coins leurs distances,mais si moins et puis mère deux jours et demi de temps, ici, trois nuits, avec son fils autiste.
• le docteur, la kiné ce matin, des points d'articulations à soulager...après toutes ces tensions de vie...
• une chance déjà de perdre les surplus emmagasinés par un hiver 2011 2012 terrible à le vivre en terreurs en autisme, en vie à tenter sauver le plus possible, un hiver 2012 2013 si éprouvant, vive les infusions...
• une chance de ne pas avoir perdu la tête, enfin pas tout à fait puisqu'elle est revenue encore...
• une vue non noyée par les évènements de vie, permet plus de clairvoyance, plus de distance, plus d'amour en se protégeant, c'est essentiel, le corps, le coeur, l'âme se sont donnés tellement...
• et c'est bien...

Par la vitre du tgv, des vies défilent, des gens, les quais de gares, des vies,

une personne montée à l'aéroport Charles de Gaulle se lève à Angers, son sac à dos,

une pièce de one dime de United States of America  tombée sur son fauteuil,

des vies qui parcourent les pays, la vie, les vies,

et sa vie qui défile son déboulis de vie, tout en dedans...

si court de ses vingt six ans passés si vite, et pourtant tant chargés...

et pendant ce temps d'autres vies se vivent, survivent, se meurent...

Vingt degrés, pourtant un ciel sa brume en suspension du Nord, pas de bleu, pas de mer, pas d'espaces de nature, ou si peu, le repos, méditations, la vie son courant donnent à voir, c'est vraiment incroyable une vie, si bonne dans ses bontés, ses beautés partagées, la transmettre la vie, pour ses goûteux moments, ses trucs à pas louper, ses petits riens secoués d'étoiles,

et pourtant, une mère à un carrefour, son bébé emmitouflé, c'est cela ici, sur le boulevard entre Lille et Roubaix, la toto se mouille les yeux, la vie impitoyable son horrible pour celui qui est né là ou là bas,

et pourtant, la vie est à tout le monde, alors c'est impossible de pouvoir accepter s'habituer devant de telles vues d'humains abandonnés à leurs sorts,

et pourtant, le soleil pointe, le gazon pousse, une pie ce matin tout devant, dans le Nord, où on est nés, un jour

et aussi, le nid de pies ou de merles, tout en haut de ses branches, dans le petit bois d'Ouest, où on se renaît, des jours.

La vie...

Tout mon amour...quel geyser de remontées de souvenirs...yaouh...c'est beaucoup trop pour un seul coeur...mais quelle idée d'aimer autant...car je t'aime ô tant...ma vie pourtant si douloureuse souvent...que j'aime aimer quand même...c'est plus léger...quand on aime...la toto a pris le même chemin ...que des parents vers son logement prêté...la route du lycée...c'est étrange une vie...on a été un jour...on est encore ce jour...un jour on ne sera plus...en attendant ce soir je suis...toute remuée c'est certain...

• Un ananas, son jus si généreux, dehors le ciel du Nord, c'est son étrange d'être ici, du calme, de la paix, *levivre se goûte ses parfums, remue beaucoup des sens, quelques fraises, les premières, la toto de 59 prêtée se prépare à retrouver sa mère en vie, ses petits miracles, on est si peu de rien que moins que rien avec la vie, et se soumettre et accepter et *levivre dès que la vie passe ses beautés, cela fait du bien, cela fait chaud au coeur, que la vie d'ici bas, ses petits riens qui font tant de bien par où cela passe, dans le simple état d'être d'être en vie, et c'est bon, et cela reste sa découverte son chaque jour, on souhaite des beaux, à chacun, c'est évident. La vie vilaine si incompréhensible, et pourtant, il faut bien l'accepter aussi.
• La vie...