Levivre

Et comme c'est incroyable de vie, deux images qui se succèdent et ne se ressemblent pas trop,
entre la première et la seconde, un temps joli à se laver les cheveux, à leur donner forme avec la brosse...
une tête, la même, et pourtant,
deux prises de vue, la lumière de face, ou l'ombre du dedans,
une mèche à gauche, à droite, comme va le sens du courant,
on y donne ses matières à sa vie, ses envies, son goût propre,
et c'est bon de se surprendre à être celui ou celle,
sans cesse en mutations, la vie pour ses meilleurs...

Trois tiges de lys jaunes depuis deux jours,
deux tiges s'ouvrent en fleurs jolies,
la troisième voit ses fleurs se pencher, l'une après l'autre,
cette tige va quitter le vase, laisser couper son bas de tige,
les fleurs croquées se mettront dans un verre sur la petite table en bois,
pourquoi elles, dans ce peu d'eau devant la fenêtre de la cuisine,
pourquoi les deux autres branches gaillardes hautaines sur le confiturier,
parce que c'est juste la vie qui s'est passé, se passe comme cela...

elle est si forte la v i e, et  c'est bon de l'entendre dans le creux de l'oreille,
en tout là, là de Là...où coule la vraie précieuse, celle qui agite l'âme de jolis trémoulis...

Ce matin, encore, que je n'en reviens pas que le jeune homme autiste soit aussi épanoui bien, qu'il me laisse ma liberté à ses côtés, in litttle home, ma présence me revient et comme c'est serein tout cela, comme c'est délivrance, après ce tant de temps...que je n'en reviens pas...ou que je ressens si fort qu'on en revient de loin...
Le week est à saisir car c'est encore l'été, la fraîcheur au dehors, du soleil plein le soleil,

que votre jour soit bel...

Ce matin, bel réveil en goûts de *levivre, le petit sol à envoler rêver en fraîcheurs du dehors, le petit bois complice de ma fort bonne humeur et l'énergie présente,

 
même si hier soir, un appel du foyer, le jeune homme autiste parti en sandalettes comme tous les mercredis pour la SAESAT, fait téléphoner car il n'a pas de chaussures pour demain, youps ma tête virevolte, mes pieds marchent le bourg, pourtant deux paires apportées il y a deux dimanches...comme le temps passe vite...le foyer d'hébergement est à dix minutes et la Toto aime la gambade, elle ira en fin de soirée...
mais yous de gloups, ce n'est pas rien encore, de le voir à l'accueil, le visage épanoui, il prend les chaussures, me dit aller chercher les deux paires de sandalettes,
et youpsdegloups, moi la mère, c'est moi qui devrait me cacher dans un brin d'herbe du dehors si il en reste un pas grillé...
il revient de son studio, me tend un sachet, on se dit aurevoir à après demain, et je sens mon petit coeur peser lourd, la Toto, des grands aurevoir en passant la main, lui avec d'autres dans le jardin,
c'est lourd de vie tout cela, et même si c'est heureux quelquepart, c'est douloureux quelquepart,

puis la Toto reprend de la distance du souffle de l'extraction essentielle pour le voir grandir,

comme je ne suis qu'Humaine en larmes de joies et de pleurs...

Et ce matin...

vite se sortir ensuite au bourg, prendre un café allongé, s'acheter un petit pain au chocolat, le grignoter, aller rejoindre la copine à sa torréfaction, puis tiens, une autre y est...la papote, des échanges, du grave, léger, c'est la rentrée pour leurs enfants, et moi je suis là, en vacances, enfin,

MERCI LA VIE!

C'était bien hier soir, c'était bien son repos, réveillé son petit déjeuner autonome, se rendort, un 1OH30, notre café allongé sur la place puis, le monsieur super gentil de la crêperie, ce fut si bon de vie, le marché devant les yeux,
de beaux moments dans la grâce si belle du temps, qui confie, des moments partagés, un fil de vie,
mon fils de vie, mes filles au loin...
Ce fut un sacré parcours, derrière, c'est heureux,
car me manquerait les forces pour le refaire, quoique?
l'amour m'étonnera toujours, il donne des ailes, des envols immenses en forces de vie,

cela reste un sacré truc de *levivre, la vie, à chaque âge, surtout quand on a l'âge de son âme, celui qui vieillit pas vraiment,
finalement,
et quand la santé aide en sautilles légères, la jupe bleue qui laisse découverte la peau à se bronzer, le bustier sa féminité, le charme de la vie, des petits pas ravis étonnés d'être Là,
dans l'inespéré d'une vie à le vivre,

yaouh, comme c'est son magique, à la vie, son *levivre, ses états de coeur battant, parfois même il s'emballe ce petit chenapan, il est hypersensible, à la beauté de *levivre, et c'est bien, et c'est ainsi...
d'être dans *levivre, tout simplement...

en amour précieux...

Tellement...