Levivre

C'est encore chaque jour, que je découvre la vie, des trucs pas faits avant, le temps bien plus pour les envisager, comme c'est bon de sucreries de vie, à se goûter d'aimer...
que je n'en reviens de me frotter les yeux, pour la mieux voir la vie, ses beautés si leurs tendres...
et comme ce matin, c'est géant son immense de le marcher ce bourg pourtant marché, chaque jour, les jambes sont légères, elles dansent quelques hirondelles leurs rares cette année,
la bise est un peu fraîche, un blouson sans ses manches, un soleil son fort bon ses éclats sur les joues,
quelques mots échangés, là et là, encore là, dans la tendresse d'entendre les murmures du temps, le regard des gens,
c'est bon c'est doux c'est si fort de fort, que *levivre ses précieux, comme c'est un cadeau, des offrandes immenses, quand *levivre permet de caresser la vie avec des pépites leurs brilles, la vie offre un chemin, on peut le prendre ou l'ignorer, on peut s'en trouver d'autres, la vie reste une cherchaille, chaque jour son bel jour,
et le chemin de la création fait du bien où elle passe, et donner de la vie autour, rentre des brouettes de joies, de paix d'être son vivant,
à remercier la vie, pour le regard qu'elle offre, par son vécu dedans, à se partager d'aimer, à en faire profiter aux regards sans vie,

un petit éclat des trucs, un chouette machin sa vie, et puis c'est les vertiges, devant tant, ses tellement.

Alors je suis ma prête, pour aller le chercher, mon fils autiste adulte, dans une heure, à présent, et alors se commence une autre neuve vie, tellement différente, de ses bonheurs à lui à me remplir les yeux, cela reste si fort de rendre heureuse sa vie.

 ses vingt degrés, bise fraiche à l'ombre, il y a dix jours...comme le temps passe...

• De retour de pélerinage intérieur...c'est pas rien un week au foyer, pour la mère de ce jeune homme autiste, qui a deux soeurs...c'est beaucoup de méditations, d'élévations, de chûtes...c'est une espèce de truc comme çà...un coup de vieux passager...la mère d'enfants qui ont déjà cette âge là...si difficile de donner un ordre d'idée de temps, pour autant d'années passées, à leurs côtés...puis éloignés depuis cinq ans, dans cette nouvelle région...et avec un nouvel recul en autisme, une autre façon de percevoir, depuis son entrée pour quatre nuits par semaine en foyer d'hébergement...me dire que le rapport au temps, c'est comme le goût du vent, cela fait du bien quand cela passe dessus les pores de la peau, quand cela fouette, quand cela caresse...et puis au bout de tout ce temps...se ressentir un coup de vieux d'un coup...alors se resecouer ses jolies traces au vent qui passe...on n'oublie pas des choses de la vie intime, au plus près...et se poudrer ses petites joues douces de l'instant...qui se palpite c'est joli...   
• Tout à l'heure devant un café, chez Isabelle, et puis trois jolis sachets verts avec trois infusions leurs nouvelles odeurs, à siroter dans l'air du temps qui passe, encore, car il passe ses jolis encore à les saisir d'un regard, d'un geste, la vie s'offre tellement son chaque instant souvent, dans l'invisible tellement, ou le visible resplendissant...Et l'instant magique de la rencontre avec une comédienne et une photographe, invitées par le bourg, pour Festival'Halles de Printemps...de forts moments à échanger...le goût de *levivre, son temps hors temps, sans âge vraiment, posée juste là, à cet endroit, matière des sens en tout dedans, l'image vivante se montre en dehors, l'âme vivante de *levivre sa petite naissance son chaque instant ne sent pas son âge, vit son moment...pour en vibrer...

ce jour de frais son quinze degrés..frissons du petit bois complice...

soleil et froid se succèdent...la vie quoi?!

• Dans deux heures déjà, aller le chercher pour le conduire à l'aquagym à St Nazaire, pour le déposer ensuite au foyer pour son week mensuel, se vit avec légèretés,
• tout éclat de vie saisi en sport, en extérieur, en d'autres personnes à croiser papoter, ce sont autant d'apports
• et quand son regard s'illumine, que ses éclats de rires, son humour, sa joie de vivre
• cela vaporise la fatigue, c'est fort certain,
• aimer allège l'existence, c'est tellement bon de se faire du bien en donnant de la vie pure sa jolie,
• loin des brillances, des blingbling, juste à se laisser aller dans le courant du vivant,
• et le guider son vivant son épanouissement ses bonheurs, à mon fils autiste de vingt six ans,
• c'est pas rien, c'est parfois beaucoup d'énergies,
• mais à la sortie du jour, c'est toujours le bonheur, d'avoir rendu heureux!

La belle Humanité, c 'est une beauté, cela mérite de se dépasser, de vivre ce chemin, par toujours simple, mais tellement riche d'apports en vie, c'est tellement inespéré de recevoir de la vie donnée, son gratuitement, en amour...

• J'aime, j'aime, à pertes de vues et dans des mille sens cette belle région de Loire Atlantique, ses bords de mer, ses bourgs en dedans, cette vie au plus près...qui permet de bels envols sans frustrations, chaque jour permet de s'adapter ses possibilités de liberté, quatre jours prévus dans le golfe, un docteur imprévu hier après midi,les deux jours de morbihan retirés au profit de deux autres jours superbes... le départ finalement avec le jeune homme autiste demain comme prévu...et puis ces derniers jours, des sorties tout au bord, La Roche Bernard ses pierres sa Vilaine ses ruelles que j'adore de passé de présent, Guérande sa forteresse ses touristes une terrasse, Herbignac un miammiam succulent alentours pleine Nature vaches jolies, herbes hautes des bois pleins, de la vie. Cette région de presqu'île guérandaise permet son chaque jour de se réveiller matin, et de dire mon jour je t'aime, d'un amour si profond, toi, qui m'a fait tant aimer l'amour des bouts de son âme.
• Et puis l'oignon d'amaryllis, se monte ses trois centimètres de feuille repremière, yaouh comme c'est joli. Achetée sa tige à fleurir en fin d'année 2011, son été en dehors ses pleins de grandes feuilles, sa rentrée en maison ses feuilles qui se tombent, pour la fin de l'année 2012 et puis en ce Printemps 2013, sa rerepremière feuille, yaouh, si belle la vie.
• Comme c'est bon de recommencer sa vie son chaque jour avec son étoffe d'être son nu en tout dedans ses fleurs dedans la tête sur le dos d'une vache à la mâcher son herbe, son  petit brin de vie avec une paille des lys....
• Comme c'est bon d'aimer son éternellement, aimer rend son vivant si bon d'âtre vivant.