Levivre

D'un bête d'être cassée, Ô temps, traverse le temps,

quand Aujourd'hui se vit, au plus près, en dedans,

d'un amour grand serré qui permet d'avancer,

la Toto sereine vers Nantes en ce matin frisquet,

son écharpe rayée de matelote autour du cou tout doux,

deux rendez vous programmés, dans l'air du temps,

pour prendre soin de soi, encore,

en santé, en beautés à oser se conserver un peu encore,

et le volant revient pétillant, sans age encore,

les cheveux en santé, la santé en corps,

le temps fait souvent comme il veut,

et soi dedans, on a sa petite luciole, sa petite solution,

pour s'aimer fort encore,

pour aimer bien plus fort, ceux qu'on estime.....

tellement!

Le soleil se calme un peu, il se rappelle que l'été est fini.

Les feuilles douces remuent leur Automne tout neuf, les bégonias s'en donnent de fleurs de tant, le gazon n'est pas certain de reprendre son souffle par endroits, il faudra peut être resemer, et gratouiller la terre, caresser les graine si fines, jeter en pluies, et puis remuer, presser,

les plantes d'intérieur sont fort paisibles de leur air du dehors offert encore par la porte fenêtre, elles sont fort belles, leurs feuilles pleines de sève, du jaune du blanc, de l'orange,

ce souffle qui se repose, comme c'est bon, bien avant de partir vers l'ESAT direction, le cordonnier, l'aquaym de St Nazaire, et encore apprécier au centuple devant ses progrès, au jeune homme autiste, qui permettent de me laisser en voiture, à lire, tranquillement,

lui à sa belle autonomie, à cette capacité de pouvoir agir vivre sans moi,

c'est une délivrance,

à tenir retenir, car la semaine dernière, il a fort insisté pour que je l'accompagne sur le bord, mais ne pas céder c'est lui offrir encore la possibilité de grandir, pour lui, puisqu'il peut faire seul, et fort bien!

Et quand le parfum de la délivrance aussi petite soit elle et parfois bien plus grande en durée de temps, en roucoulements de le savoir autonome pour des faits quotidiens de vie,

comme je suis heureuse d'un bonheur intime et secret qui ne se raconte pas. Tenter décrire ce bonheur serait bien loin du compte des perles de vie qu'il renferme à lui seul!

Comme c'est bon quand on peut ajuster ses ailes, malgré tout, et se partir légère, dans cet après midi où le vent monte, où il fait lourd, ses vingt degrés, la Toto a envie de saisir cette bousculade de fin d'Eté et d'Automne impatient dans le petit bourg de Campbon,

elle se gare la place, de suite se sent joyeuse, tout est si paisible, personne, elle rentre dans la boucherie, un couple d'un age avancé, il est assis fatigué d'avoir tondu, des mots tendres, des échanges, la bouchère charmante n'a pas envie que les beaux jours partent, ni moi non plus,

mais c'est ainsi, de l'intérieur on voit au tout dehors les coups de vent plus fort, la place toute fleurie, puis le pas se sort, traverse, on le laisse passer, c'est toujours ainsi dans ce bourg de vie, et les bons pains, les gâteries, de  la vie,

l'être se sent bien, lessivé de son matin, il est tout neuf, tout propre, tout gai, apaisé, devant cette vie tranquille,

une mini supérette, quelques courses pour le panier d'osier, peu de monde, tout le monde se connaît, de la convivialité, des présences, de l'attention,

c'est bon,

et ce soir, au repas, le coeur content de fermer la porte fenêtre, des bourrasques, la pluie à grosses gouttes,

c'est bon de l'accueillir l'Automne, c'est à son tour de vivre.

Les fleurs vont apprécier, les brins d'herbes aussi, il a du mal à refaire surface de son sol de terre le petit gazon de cet été pas mouillé.

C'est PRENDRE SOIN DE SOI

que de sortir de ses gonds

d'écrire de parler de voix

de simple vérité

quand des faits graves de vie,

pourraient anéantir

en les gardant secrets!

C'est VITAL

de S' EVADER

de situations insolubles

POUR RETROUVER

un bel équilibre

joli simple paisible,

UNE SOLUTION MEILLEURE EXISTE,

il faut prendre le temps de la chercher

pour enfin la trouver,

et vivre soi

et ceux qu'on aime.