La voiture s'arrête, le pied se lance, le rejoint, quel plaisir, le doux glouglou contre la berge, l'eau on voit à travers, ce lac, ses deux parties coupées par une route, l'engagement se délicate frissonne dessous les arbres, immenses, ils sont là depuis longtemps,
un banc, invitation, c'est bon de se poser s'asseoir, comme cela, un bord de soir, sans réelle obligation, juste la chance de respirer, de se ressentir palpiter tendre, de savourer tellement, ce temps paisible,
c'est bon de marcher un peu plus loin, de se faire doubler par celle qui court, cette autre qui marche vite, mon pas est lent, il se gave de chaque instant, des chants des oiseaux, il approche mon pas regarde si un poisson, se lève le cou en haut d'un arbre,
comme c'est bon, comme c'est beau, comme c'est inespéré...
il faut du temps beaucoup de temps ô temps pour se secouer la tête doucement sans la brusquer, tout est si volatile dans la vie, alors ce temps qui permet deux fois deux jours de pleins, quatre soirées en liberté, et son week du mois,
c'est des pures merveilles, tout l'or du temps des années derrière, du chemin son humble parcouru, sans rien savoir à l'avance, en voyant ce qui se présente,
alors,
ma vue n'en revient toujours pas d'y être dans Aujourd'hui si libéré déjà...merci grandement ma vie, tant de luttes derrière.