Quels bonheurs d'aller à la séance de cinéma avec le jeune homme autiste,
cette place est d'abord pour son père, souvent le week end,
mais en bénévole son père accompagnant à l'APEI,
alors il faut bien que la mère accompagne de vrai, encore,
quand me semble que les heures avec lui depuis vingt huit ans, sont incommensurables,
et voilà que les joies sont immenses, même si l'envie pour d'autres parts à *levivre,
*un peu beaucoup aveuglément, ce film frissonne, questionne, met à vues, c'est bien,
et quand aujourd'hui, le jeune homme montre un lieu découvert avec la dame des mardi et vendredi, qui pense chercher un autre travail pour Septembre,
Guenhouet, le chemin le long du canal sauvage de Nantes,
une crêpe pour lui, un café gourmand, c'est la fête, huit baisers ce matin en belle première,
il a fallu presque vingt huit ans, pour qu'il embrasse,
le goût des joues des collègues, à son Esat, quand il arrive le matin,
et comme il me dit qu'elles le disent Gourmand, je ris et je le crois...
Cette bonté du ciel qui est donnée pour aimer encore ici, dans son grandir, n'en finit pas,
ce soir c'est le repos, l'âme contente, on a accroché le premier tableau dans son studio,
une petite table quatre chaises depuis dimanche soir dernier sur son balcon,
et il apprécie, alors comme c'est bon...
Là, en tout Là, personne ou si peu, peut comprendre, ce grand voyage pour en être à aujourd'hui, que je bénis si fort, que je remercie si fort, de me laisser mon cœur tranquille de le savoir bien, l'âme contente de le voir épanoui, peu à peu, de plus en plus,
même si autiste, il le reste,
et les bonheurs profonds de *levivre si sereinement à ses côtés,
alors nul, ne peut abîmer tout cet ouvrage du temps, par des présences à côté de la plaque...
En autisme, on n'a pas d'autres beaux choix, que d'être en plein dans le mille, en plein dedans, corps cœur et âme, pour lui donner ses chances et ses chances encore pour Grandir.
Je ne suis d'aucune obligation au sein d'asso et c'est bien, cavalière seule, même si je dérange...
