Quand des regards se croisent, quand le joli de la vie, sans rien se dire, c'est une merveille de vivre, en amour.
Et ce matin, le jeune homme autiste à son avantage, tellement, c'est tellement inespéré, tellement de progrès dedans lui avec des efforts immenses faits de part et d'autre,
alors comme c'est bon, ce goût de la vie, et puis nos regards se voient, et puis, il me dit une pointe d'humour qui me fait sourire délice,
et la porte s'ouvre sa clé, et le nez à nez avec une hirondelle, on se regarde, l'attente du jeune homme semble délicieuse, fixée dans le hall sans bouger, je goûte au plaisir brut de voir l'hirondelle s'avancer, et puis faire volte face, farouche encore, je ne bouge pas, l'accueille en silence,
ah mais, c'est immense, ce nid qui va donner naissance encore, pour une seconde fois, cette année, et participer à la reproduction de l'espèce, me rend folle de joies,
et la Toto quand elle dévale doucement sa pente, que le jeune homme parle de belles franches conversations, la Toto elle digère en bel plaisir, son bon café, son pavé d'Arthur si délicieux, ses fleurs qu'elle a déjà croquinées au réveil, le petit bois,
toute la vie semble une offrande en ce matin, immense de bontés,
et puis,
de citer encore, * on n'est riche que de ses amis, c'est dit* de Calogero!
Belle journée de soleil de cet été cher en mon coeur, qui fait provision de cueillettes savoureuses, pour gargariser l'être, lui éviter de s'effondrer, comme l'hiver dernier dans des temps rudes.
Il faut saisir le temps quand il se donne à se vivre d'aimer, dès qu'il passe,
et ce matin, c'est un bouton de géranium ouvert son rose, qui m'incite à descendre l'escalier, à respirer la vie, à souffler les bien trop, et à garder tout contre, le bel, le fort, le précieux de la vie,
en amours!