Locmariaquer le 10 Avril
Prends tout mon ciel de moi, Ô temps que tu en as besoin, pour te faire du bien, mon mien.
Dans des temps secouants, c'est vital de tenter rechercher l'équilibre tout neuf, chaque jour suit le précédent, chaque fois différent. On se raccroche à tout ce qui sauve, la vie se perle son nectar pur,
et le Printemps est grand pour offrir Tellement, c'est une magique saison qui permet de surmonter bien plus qu'en Hiver.
Tant de tonalités de sons, que l'oeil erre dans le petit bois, sans trop rien à comprendre, la vie souffle son temps en mélodies, c'est déjà cela.
Le bois a retrouvé ses feuilles, vertes, c'est fort étrange ce nu devenu ses couleurs. L'hiver est derrière, le Printemps se vit avec les oiseaux sur sur ses branches.
Des branches juste devant bougent doucement, le temps se repose son cours,
dans l'instant de se ressentir respirer, son petit souffle paisible, c'est mercredi d'un Avril,
il y en a eu d'autres, il y en aura bien d'autres encore,
la vie continue, son courant d'imprévisibles, d'agitations, de tranquillité, de peines et de bonheurs.
La vie.
et Ô que Ôui,
elle contemple,
elle s'allonge son corps,
puis,
elle somnole, elle s'est laissée aller au plaisir de pouvoir se reposer,
c'est un grand privilège que de se poser, dans un petit coin de paradis, de s'envoler rêver, de se laisser porter par ses songes, de fermer les yeux,
longtemps,
si long temps,
que les paupières qui s'ouvrent, n'en reviennent pas, d'être là, Là,
Tellement bien de souffles tendres.
Décidemment, il ne pleut pas, la Toto est pleine de poussières, le lave vitres se pulvérise des clartés pour voir clair.
Le petit jardin, Â celui là, Ô comme son bel...
Et ce jour fort particulier de première cisaille des brins d'herbe, à mains ses gants, tendrement, au plus près, le nez sur le sol, les genoux croqués leurs doux, comme c'est bon, ce petit carré, sa suffisance, pour s'envoler si haut si loin, son bel Ailleurs, à fleur de peau. Les oiseaux chantent, les fleurs se poussent leurs verts, leurs colorés.
Après les jaunes et les rouges, les blancs, les bleus,
encore des blancs, une fleur son bleue, des rouges,
l'oeil guette, donne de la place aux plus timides, repousse les grosses, les je te pousse, chacun a droit à son petit espace, c'est fort vital, cela repose, donne du souffle pour se vivre libre.
Les quatre chaises du Nord, de la petite maison du bord de mer, sortent, contentes, les pieds de la petite table de l'Ouest prennent leurs places, ce petit monde joyeux papille, pépite d'éclats leurs sourires,
c'est un Avril d'un beau, d'un chaud, l'arrosoir dégouline ses perles, le merci des plantes se fait entendre,
décidemment, il ne pleut pas.....
Sur un chemin à se vivre en autisme, autant d'années liantes,
cela reste essentiel de vital de se protéger ses libertés,
pour se retrouver soi et pas se perdre,
c'est vivant sans mort latente qu'on peut accompagner aussi longtemps.
Se vivre libre, dès que possible, c'est une chance de vie.
Sur le fil de s'aimer, comme c'est doux bel tendre, la poésie jolie chantonne sa délicate, ses petites hanches dodelinent sur des pas bels de grâce. L'air se frissonne mignon, la ballerine voltige, ce petit mine de rien contient des essentiels,
c'est une chance l'amour, il mérite des soins, de le protéger écrin, sa danse d'un précieux qui garde bel vivant, la main dessus la nuque, les doigts entremêlés dans le baiser du temps se conserve sans rides
Cela n'a l'air de rien, mais être libre dans le bourg, seule, quelques pas, des petites courses, tranquillement quiétude, c'est géant de vie,
c'est qu'il en fallu de la patience en amour, pour y arriver avec le jeune homme autiste de vingt quatre ans,
et c'est comme si le chemin ne fait que commencer, ou plutôt recommence, pleine d'envies fortes de l'aider encore, de l'amener à plus d'autonomie, plus d'épanouissement personnel,
c'est qu'un être autiste progresse encore, qu'il est massacre de s'arrêter, de laisser en l'état d'être,
un être mérite une rééducation pendant toute sa vie, de l'écoute, de l'ouverture, de l'amour,
Aujourd'hui, forte de jolies certitudes qu'aimer donner de l'élan plus encore, est
vital
aimant
bel
joyeux
essentiel
la route est belle! et ce Locmariaquer et St Trinité s Mer du jour seront Magiques, Merveilleux d'Intensité riche d'Humanité partagée.
Mes écrits, mes pulsations mon âme, mes images, merci de les laisser, ici, dans mon nid d'être.
