Quand un relais superbe, c'est bon de se laisser aller à soi, rien qu'à soi, aussi, c'est vital d'essentiel,
il y a souvent un bureau, entre un psychologue et le patient, des fauteuils pour mettre plus à l'aise,
mais quand la prise en charge se fait dans le brut de pomme, à mains nues, dans tous les sens de l'être qui se vit, c'est un fort bel moyen pour y voir de plus clair dans le réel,
et pour le jeune autiste, avoir bénéficié, dans le Nord de prises en charges psycho éducatives dans le vif de vie, fut immense de progrès à connaître, car pour avoir des chances de plus près de juste, il faut se mêler de près, de très près, à la personne avec ses difficultés, et se vivre ressentir dedans, en turbinant sa tête, pour penser l'aider à avancer, grandir,
la prise en charge du mercredi est ainsi faite, et c'est une immense chance de vie, pour lui,
quel bonheur, en tête libérée, de les laisser à eux deux, pour leur après midi de cinq heures, quand enfin il exprime
* c'est bien de ne pas faire comme mercredi dernier, c'est bien de changer,
alors le repos se prend, beaucoup de vie aussi, la place du petit bourg, une fin de marché, des gens, leurs vies, des sourires, des crispations aussi, de la vie, du souffle, c'est qu'il en faut de ses ondes paisibles, pour retrouver une respiration tranquille et apaisée,
car c'est tellement aux prix de grandes luttes, qu'on avance son chaque jour, dans un vécu en autisme, et les deux derniers soirs si costauds de vie à se donner dedans, de plein, aux bouts de ses extrémités, pas d'autres choix pour le voir grandir encore, en souplesse, en rebondissement possible, en attention, en idée fixe qui prend toute la tête à évacuer par le raisonnement et non pas par la sanction.
Cela prend beaucoup de temps, beaucoup de patience,
mais quand cet échange à nous trois à midi, quand l'entendre exprimer ce qui est mieux pour lui,
c'est saisissant de vie encore à pas louper, c'est pourquoi je me vis, même si parfois le corps hurle son poufdeouf réclamé,
en faim de vivre du plus tranquille instant!
Place à la vie dans tous ses états d'être, dans le vivre, pour donner vie et vivre.