Le temps passé dans l'amour n'est pas du temps mais de la lumière.
Christian BOBIN
Le temps passé dans l'amour n'est pas du temps mais de la lumière.
Christian BOBIN
Aimer c'est partager les joies les peines, la vie comme se donne, comme elle prend ou elle s'offre,
aimer c'est regarder bon généreux sans jugements,
aimer c'est ressentir tant de trucs, des faciles, difficiles, un parcours cela s'apprend
aimer c'est faire confiance en belles vérités
aimer c'est résister dans des épreuves lourdes qui donnent l'envie simple de tout abandonner
aimer c'est se surprendre parfois par des choix faits qui s'imposent leurs tels
aimer c'est souffrir tant dans un parcours immense qui n'en finit jamais
aimer c'est projeter des mille et une étoiles de faire de créer sans jamais s'arrêter
aimer c'est se surprendre hébété d'être soi comme çà
aimer c'est se réveiller dans un vide son plein sans lassitudes du temps
aimer c'est se renouveler oser d'autres chemins en l'aimant fort *levivre
aimer c'est se grandir car sans amour on meurt
aimer c'est vivre son roman son défi son destin
aimer c'est voir plus clair de jour en jour son jour
aimer c'est souhaiter son amour bien plus grand le cultiver l'aimer
aimer c'est se donner en forces multipliées
aimer c'est se découvrir comme on se surprend d'aimer
aimer c'est haut son tellement que cela ne peut s'écrire cela dépasse l'entendement
aimer c'est paraître fou peut être ou peut être pas
aimer c'est invisible c'est de l'intime précieux de silence si près
aimer c'est être soi quand on aime vraiment
L'enfance c'est innocence
Une vie c'est sacrée
Et quand elle est soutenue
On a bien plus de chances
De *levivre serein
Son chemin éclairé
Par des regards aimants
L'enfant rapproche les cœurs
Un tel bonheur immense
Belle ardoise magique
Remplie de douceurs grandes
Chemin derrière passé
L'avenir vers devant
Une envie de le construire
Dans des bels liens leurs vrais
Être en grand parent
D'un amour son puissant
Pour édifier des vies
De la chair de sa chair
Il y a du vent, beaucoup, les arbres se balancent très fort, c'est un passage du temps ainsi fait,
l'essentiel, c'est qu'en racines profondes, bien ancrées,
l'arbre tienne bon, son cœur vivant à se redresser, ses feuilles ouvertes, offertes pour d'autres,
car un arbre peut aimer, dans sa longévité, bien plus encore, *levivre ses sens bels.
Ce qu'il en reste de tous ces temps donnés en amour, c'est de la joie pure, quand je vais le chercher ce soir à son Esat, le jeune homme autiste, pour aller le conduire à sa gym sur St Nazaire, avec la dame des mardi et vendredi,
dans le cas, où elle cesse son accompagnement, car écoeurée découragée par la société de services d'aides à la personnes pour qui elle travaille, elle semble bien déterminée à chercher un job en ailleurs,
et pour son équilibre à lui, mon fils, c'est bon de le préparer dans sa tête à lui,
et puis il peut tellement analyser comprendre, parfois à me surprendre de ses capacités,
cela semble ne pas être une difficulté majeure qu'une cessation de prise en charge, à présent.
Ce fut si lourd, tout cela, dans le passé,
quand un autiste aime se rassurer dans du déjà vu, déjà entendu, déjà connu, déjà expérimenté...
Alors, ce voyage ce destin de vie, continue, avec de belles étoiles, le ciel est léger et donne des ailes, tenir droite, orientée pour son bel équilibre, cela me tient, et je m'y accroche à cette volonté de ne pas laisser faire n'importe quoi, n'importe comment autour de lui, pareil si cela peut être des débordements d'amour excessif, qui peut attendre bien trop, toujours et toujours de plus en plus de lui.
28 ans, et quand je regarde son parcours derrière, c'est monumental d'efforts faits par lui, et c'est gigantesque de capacités utilisées, aujourd'hui.
Alors, tout cela c'est bien, cela donne la possibilité de *levivre son doux son paisible son respect de sa liberté d'être dans quelques déviances qui restent, et avec lesquelles il suffit d'être indulgent humble en patience, en confiance, en respect.
Tant a évolué, alors, aujourd'hui à *levivre encore, c'est essentiel pour lui...en retenant juste parfois ce trop d'amour qu'un parent pourrait donner, car le temps du parent est limité comme pour chacun.
Le silence, la paix du lieu, la liberté ici devant le bois, permettent la lecture l'écriture, des partages, loin des brouhahas, des tapages, des mots dans tous les sens, des mouvements du monde matérialiste, qui court de plus en plus vite,
ici, encore ce matin, c'est un réveil avec l'essentiel, *levivre, même si on peut aussi trouver que des parts manquent...mais l'essentiel de vies à sauver, est là, et c'est bien.
Ce petit lieu ici, a permis, incommensurablement, de le voir tel qu'il est, aujourd'hui, mon fils autiste de vingt huit ans, dans son cocon son libre, pour oser ses progrès, dans la patience les joies, chaque jour après son chaque jour, loin des exigences que la panique, le désarroi de certain, peuvent exiger bien trop.
Le petit jardin voit ma vue d'être, son brin d'herbe si tendre, souple, si haut si roseau, la bise le plie il ne casse pas, cette petite terre tient belle ferme, dans la puissance des sentiments d'aimer qui donnent des forces qu'il est impossible de connaître avant de les traverser.
Il a fallu résister, se redresser, devant parfois la trop grande puissance de courants de pensée différents,
il va bien, le jeune autiste,
il arrive à une si fine analyse, que cela me donne envie de me dire, que je tiendrai bon, coûte que coûte, et pour reprendre C. Bobin: *la vie est un miracle, coûte que coûte.
Il peut tellement poser les bonnes questions sur des sujets très pertinents de vie, que cela encourage, que cela donne des forces, pourtant parfois elles manquent aussi, des autres ont des vies plus libérées, mais c'est ainsi...et j'ai tant appris à l'aimer ma vie d'être.
Le jour de naissance, son lieu de berceau, le pays, les parents, cela tatoue tellement des beautés ou des rudesses de *levivre...
Un essai, en seule, ce jour, en train,
pour lui donner l'envie, au jeune homme autiste,
de sortir du foyer, plus tard,
quand le parent aura cessé d'être vivant,
pour lui donner l'envie, à mon fils autiste,
d'aller voir, un temps, un passage de temps,
d'aller rejoindre ceux qu'il aime...
Et quand, dans le train, une personne en attente,
que le procès verbal soit rempli...
MON COEUR SE SERRE...si fort...
c'est si peu d'aides pour ceux qui en ont besoin,
bien moins encore quand de peau colorée.
Mes écrits, mes pulsations mon âme, mes images, merci de les laisser, ici, dans mon nid d'être.